Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La croisière 2015 de Bellatrix

4 septembre 2015

Photos du départ de Gibraltar et de l’arrivée à

Photos du départ de Gibraltar et de l’arrivée à Andratx à Majorque.

Le rocher et le phare de la pointe de l’Europe.

P1110102

Lever de soleil sur Majorque et l’arrivée à Andratx

P1110104

P1110109

 

Jeudi 3 septembre 2015. En mer.

Les orages du début de matinée ont fini par s’évacuer et nous avons pu apercevoir un peu de ciel bleu mais cela n’a pas duré longtemps. Le vent se calme petit à petit mais la mer est toujours mauvaise. Nous commençons à parler de l’heure d’arrivée et finalement Paul décide de la fixer à 14h demain vendredi.

Nous déjeunons à l’extérieur bien que ce soit encore humide. Le ciel s’assombrit à nouveau et il se remet à pleuvoir. Le ciel et la mer sont gris. Où est le bleu de la Méditerranée ?

Juste après déjeuner nous faisons une tentative sous voile en montant la grand voile et en déployant le génois, tout cela sous la pluie. Le résultat n’est pas probant et nous gardons du moteur.

Nous passons sous les 100 Nq restantes à 15h et Paul fait un calcul pour établir un tableau de marche pour la fin de la journée et la nuit.

La pluie finit par cesser et le ciel commence à s’éclaircir.

En ce qui concerne nos compagnons de route, seul Atene reste à notre niveau mais un peu devant. Paul lui a proposé de viser une arrivée groupée demain.

Les autres sont dispersés : Diadem arrive à Barcelone, P’tit Mousse se dirige vers Ciutadella à Minorque, Abalone est à Carthagène.

A 15h30 le vent est un peu plus favorable et nous sortons le génois puis le moteur es coupé.

Paul contacte Laurent sur Atene pour se mettre d’accord afin d’arriver ensemble demain en lui laissant la priorité car il est un peu devant nous et il a fait une belle traversée en solitaire.

Nous prenons notre dernier pot de la traversée. Nous avons mis nos vêtements de gros temps pour montrer que nous n’avons pas le beau temps que nous attendions à notre retour.

P1110113

Au milieu de la mer jolie à des centaines de kilomètres des côtes un petit oiseau est venu se poser sur Bellatrix avant de repartir on ne sait où.

P1110115

Le bateau avance bien, l’allure est agréable et une fois la nuit tombée nous avons un peu de mal à descendre nous coucher pour ceux qui ne sont pas de quart. Après de si nombreuses nuits il est un peu difficile de se dire que ce sera la dernière en mer avant bien longtemps, s’il y en a d’autres.

 

Vendredi 4 septembre. Arrivée à Toulon

Tout était bien calme quand vers minuit le vent se met à monter jusqu’à 20/25 nd. Régis appelle Philippe à la rescousse pour rentrer un peu de génois. Paul arrive peu après. Il faut rentrer pas mal de génois en n’en laisser qu’un tiers sorti. Philippe redescend se coucher. Paul reste avec Régis et décide peu après de prendre un deuxième ris dans la grand voile. Cela se passe correctement car le deuxième ris peut être pris à partir du cockpit sans avoir à sortir.

Malgré la réduction de toile, le bateau avance bien. La mer se creuse un peu. Nous allons être en avance sur notre HPA.

Le mistral a dégagé le ciel. Le dernier quartier de lune permet l’observation des étoiles. Orion se lève à l’Est suivi de Sirius. Le lever de Vénus est superbe juste avant l’aube.

Au loin on distingue Sicié et les feux du Coudon. Cela sent l’arrivée.

P1110124

P1110127

Notre avance se poursuit et il se confirme que nous serons dans les passes dès 9h30. Tout le monde est d’accord pour ne pas attendre l’après midi et de poursuivre dans la foulée. Paul Appelle Chantal à 7h30 pour qu’elle diffuse la nouvelle aux amis. Il appelle également Hubert.

Nous doublons le cap Sicié à 9h et la magnifique rade de Toulon s’offre à nous. Nous arrivons ensuite au port.

P1110130

P1110132

Nous accostons au club nautique accueillis par les proches et les amis. Les retrouvailles sont sympathiques et tout le monde monte à bord pour fêter notre arrivée.

DSC_0030[1]

P1110133

P1110136

P1110142

P1110153

Les membres de l’équipage sont heureux d’avoir accompli ce voyage qui restera un grand moment de leur existence.

Merci à tous ceux qui nous ont suivi sur ce blog et à celles et ceux et celles qui y ont déposé des commentaires.

Fin d’une belle aventure.

Publicité
Publicité
3 septembre 2015

Mercredi 2 septembre (suite). En mer. Aussitôt

Mercredi 2 septembre (suite). En mer.

Aussitôt les pleins effectués à Andratx, nous avons appareillé à 8h30. Il y a un peu de vent et nous sortons la grand voile et le génois pour passer entre l’île principale et l’île du Dragon, la plus à l’ouest de Majorque. Il y a un effet venturi dans le chenal et cela nous vaut, quand le vent force,  de belles auloffées qui couchent le bateau et renversent tout à l’intérieur. A la sortie nord du chenal le vent tombe et nous remettons du moteur.

Nous passons une bonne partie de la matinée à rentrer et sortir le génois en remettant en route ou en coupant le moteur simultanément.

Paul décide de rester au moteur sous GV et génois rentré le reste de la matinée et pendant le déjeuner afin de se dégager de l’île de Majorque et retrouver un vent stable.

C’est ce qui se passe en début d’après midi. Le génois est alors sorti et nous faisons route au près,  poussés par un vent d’Est entre 12 et 15 nd. Cela nous donne, moteur coupé,  une vitesse d’environ 5,5 nd en route directe vers Toulon.

Nous poursuivons ainsi toute l’après midi. Le vent monte légèrement et nous pouvons tracer notre route à 6 nd directement pour Toulon.

Nous recevons des nouvelles de nos compagnons de route. Atene avance bien, il est un peu devant nous. Comme nous il prévoit une arrivée vendredi après midi. P’tit Mousse a été contraint de rebrousser chemin vers Formentera sous les orages que nous avons vu ce matin au loin en doublant le cap ouest de Majorque. Diadem quand à lui avance doucement et a décidé de faire une escale à Barcelone.

 

Jeudi 3 septembre. En mer.

La nuit a été parfaite. Nous avons fait route à la voile au près bon plein tribord amure, grand voile arisée et génois. En route directe vers Toulon à la vitesse moyenne de 6 nd. Vent 12/15 nd, mer peu formée. Au loin on apercevait du côté
de la côte espagnole de beaux éclairs et nous espérions pouvoir les éviter.

Hélas cela n’a pas été le cas car les orages sont arrivés à 6h30. Eclairs, tonnerre et pluie battante se sont abattus sur nous. Nous avons affalé la grand voile et roulé le génois car il n’y avait plus de vent et remis en route le moteur qui avait passé une bonne nuit de sommeil (une fois n’est pas coutume).

Ensuite le vent a augmenté en passant de face jusqu’à 25 nd. La mer se forme et le bateau a du mal à avancer. Si cela continue, notre prévision d’arrivé à Toulon devra être revue en augmentation.

Le front orageux finit par passer mais il y a toujours du vent qui est bien entendu de face. La mer est grosse et le bateau saute et retombe dans un jaillissement d’écume tout en roulant bord sur bord balloté par les lames. Comme dit Denys de P’tit  Mousse, il est plus difficile de faire les dernières centaines de nautiques en Méditerranée que de traverser l’Atlantique.

Nous pensons arriver quand même demain dans l’après midi. Heure à confirmer selon notre avance en fonction de la météo.

2 septembre 2015

Mardi 1er septembre. En mer. Nuit calme. Nous

Mardi 1er septembre. En mer.

Nuit calme. Nous avançons toujours au moteur. En début de soirée au loin sur la côte espagnole il y avait des éclairs. Il fait toujours lourd. L’air est humide, le ciel partiellement couvert et il fait chaud à l’intérieur du bateau.

Nous prévoyons toujours une arrivée samedi dans la matinée.

Au matin il n’y a toujours pas plus de vent et nous tournons toujours au moteur. Un peu de courant favorable nous permet d’avancer à une vitesse très légèrement supérieure à 5nd.

Pour déjeuner Paul se met aux casseroles et prépare son fameux poulet au curry. Une fois n’est pas coutume mais cela permet à Michel de bronzer au soleil. Paul réussi à extraire de la cave une bouteille de vin chilien acheté par Sylvain aux Etats Unis. Merci Sylvain. Cela change Philippe et Régis de leur cambusard mais après avoir asséché la bouteille il leur faudra revenir au picrate pour terminer le repas.

Dans l’après midi, Paul n’arrivant pas à dormir durant la sieste à cause de la chaleur se dit que finalement l’arrêt demain soir en Marina n’était peut être pas nécessaire. Il téléphone pour confirmation des horaires d’ouverture du fuel à Porto Christo à l’Est de Majorque. Le fuel étant ouvert jusqu’à 19h, il serait possible de faire le plein dans l’après midi pour repartir aussitôt. Cela permettrait d’arriver vendredi en fin d’après midi ou en début de soirée.

En fin d’après midi, le vent tombe complètement, la mer est d’huile. Nous rentrons le génois que nous avions sorti vers midi.

Dans la soirée le vent d’Est se lève un peu et nous nous trouvons face au vent et dans une mer un peu formée avec le bateau qui tape assez fort et la vitesse chute fortement.

A 23h Paul décide d’abattre et de laisser aller le bateau. La vitesse augmente sensiblement et le bateau tape moins. A la nouvelle route nous avons le cap sur Andratx. C’est là que nous allons faire du fuel demain matin.

 

Mercredi 2 septembre. Andratx et en mer.

Nous avons bien marché dans la nuit et nous accostons au quai de fuel d’Andratx à 8h un peu après le lever du soleil. La station est ouverte, nous sommes les seuls et le plein est fait dans la foulée. Appareillage à 8h30.

Nous établissons les voiles et nous transitons entre l’île de Majorque et l’île du Dragon. Petit passage resserré avec effet venturi assuré qui nous permet des pointes de vitesse à 9 nd. Mais le bonheur ne dure pas car aussitôt sortis du détroit le vent tombe et nous repassons au moteur.

Nous sommes au cap vers Toulon. Il est 10h et il reste 260 Nq à faire. Normalement cela pourra faire arriver vendredi après midi mais avec les prévisions de vent il est probable que cela sera plus tard mais il est trop tôt pour connaitre exactement l’heure d’arrivée.    

 

1 septembre 2015

Du 30 aout au 1er septembre - en mer

Dimanche 30 août. En mer.

Le vent a soufflé toute la journée levant une mer hachée. Avec le vent et la mer de face on a du mal à avancer. Nous essayons de louvoyer mais cela ne nous fait pas beaucoup progresser. Il faut s’armer de patience. En fin de matinée nous faisons un bord au Nord Est qui nous rapproche de la côte. Nous pouvons avancer sans le moteur que nous mettons au repos pendant deux heures. Virement de bord en début d’après midi vers le Sud Est. Nous remettons du moteur pour avancer un peu sur notre route prévue sinon nous allons retourner sur nos pas.

Une nouvelle fois, grâce à Michel, nous arrivons à déjeuner mais c’est assez sportif.

P’tit Mousse est toujours dans les parages et en passant à proximité d’Almérimar il a discuté avec Laurent qui s’y trouve depuis hier. Son intention est de poursuivre, faire du pétrole à Formentera et essayer d’arriver à Toulon avant le coup de mistral annoncé pour vendredi. Nous ne savons pas si nous allons arriver à faire de même.

Les grib nous annoncent un fléchissement du vent dans la nuit mais il restera contraire. Cela calmera peut être la mer ce qui sera apprécié.

En fin d’après midi et en début de nuit nous tirons un bord sous voiles qui nous amène dans la baie d’Alméria. Le dîner à la gite est également sportif.

A 21h nous repassons au moteur pour mettre le cap direct vers le cap Gata. Nous n’avançons pas beaucoup plus vite toujours face au vent et contre le courant.

 

Lundi 31 août. En mer.

Au trente et un du mois août, buvons un coup, buvons en deux et m… pour le roi d’Angleterre qui nous a déclaré la guerre etc.

Pas de frégate anglaise en vue mais il nous a fallu une bonne partie de la nuit pour doubler ce sacré cap Gata. Nous y sommes arrivés vers 3h du matin marquant ainsi notre sortie de la mer d’Alboran. Nous faisons route maintenant sur le suivant : le cabo de Palos.

Toujours au moteur et face au vent qui a un peu faibli. Notre vitesse est relativement faible. Il est certain que nous ne pourrons pas arriver à Toulon avant le coup de mistral annoncé pour vendredi et samedi. Paul envisage donc un ravitaillement en pétrole du côté de Majorque puis de faire route à l’Est des Baléares où il semblerait qu’il y ait moins de vent. Ce schéma nous permettrait peut être d’arriver dans la journée de dimanche.

Le temps est lourd. L’horizon est brumeux et il fait chaud. Nous avons du mal à aérer le bateau car il faut garder les panneaux fermés car hier une ou deux baleines sont entrées à bord dans le carré. D’ailleurs Régis qui était en train d’essuyer la vaisselle s’est fait doucher ce qui a permis à Philippe de dire que cela tombait bien car il était temps qu’il prenne une douche.

Nous poursuivons toute la journée en route vers Majorque et toujours au moteur. Pas grand-chose pour rompre la monotonie de la navigation. 

Le ciel est gris, la mer est grise, pas de quoi enthousiasmer l’équipage qui décide vers 19h de faire comme dans la chanson du « 31 du mois d’août » : buvons un coup, buvons en deux » et de s’octroyer un petit verre, ce qui remet un peu d’ambiance.

Message de P’tit Mousse qui a annoncé une HPA à la vigie Robert à 8h45, vendredi 4 sept. Nous lui tirons notre chapeau car nous ne pourrions pas tenir cet horaire. Peut être qu’une arrivée le samedi 5 serait possible. A confirmer.

Mardi 1er septembre. En mer.

Nuit calme. Nous avançons toujours au moteur. En début de soirée au loin sur la côte espagnole il y avait des éclairs. Il fait toujours lourd. L’air est humide, le ciel partiellement couvert et il fait chaud à l’intérieur du bateau.

Nous prévoyons toujours une arrivée samedi dans la matinée.

30 août 2015

Du 29 au 30 aout - en mer

Samedi 29 août. Appareillage de Gibraltar.

 

Faut il appareiller ou non. Erich contacte Paul au téléphone et comme il n’est pas loin de notre Marina il passe avec Pierre nous voir au bateau. Paul est avec Régis. Comme sur Diadem ils sont à court de rhum depuis pas mal de temps, un réconfortant s’impose pour clarifier les idées.

Erich nous donne les avis des bateaux à la Marina de la Linéa. P’tit Mousse s’est fait secoué hier en arrivant. Il ne veut pas renouveler l’expérience et partira avec la marée haute dans la nuit de dimanche à lundi. Abalone lui partira probablement lundi avec ses polonais mais il ne s’impose pas de contrainte pour le retour à Toulon.

Paul dit à Erich que sa décision est prise et qu’il appareillera au plus tard à 17h après avoir fait le ravitaillement au supermarket. Erich fera de même et Pierre ne s’oppose pas. Et signale que 17h c’est même un peu tard si on veut profiter du courant de marée. Les skippers en conviennent.

Aussitôt après le départ d’Erich et de Pierre, Régis et Paul déjeunent rapidement. Philippe et Michel arrivent à 13h30. Ils ont visité le rocher et fait quelques courses avant de manger une pizza en ville.

Nous mettons le cap vers le supermarché. Un plein relativement modeste est fait. Retour à bord. Rangement des provisions. Paul va avec Régis, le caissier, régler la Marina et nous larguons les amarres à 15h30.

Le ciel est un peu couvert et il y a du vent mais rien de bien méchant. Seul inconvénient c’est qu’il n’est pas favorable.

Le rocher s’éloigne et nous rentrons en mer d’Alboran qui n’a pas bonne réputation. Nous faisons des essais de route avec moteur appuyé par les voiles, sans moteur, sous grand voile avec un ris et génois mais cela nous écarte trop de la route directe. Finalement le génois est rentré et nous poursuivons avec le moteur et la GV légèrement gonflée.

Le temps s’éclaircit.  Nous sommes un peu monté au nord de notre route pour sortir du rail commercial et ne pas être trop ennuyé dans la nuit par les autres bateaux.

Le vent étant toujours de face, Paul décide de rentrer la grand voile et nous poursuivons au moteur.

Un petit pot pour célébrer notre appareillage et notre première soirée en Méditerranée.

 

Dimanche 30 août. En mer d’Alboran.

Toute la nuit nous avons tourné au moteur. Un courant favorable nous permet d’avancer à bonne allure. Le vent est toujours de face et relativement faible. La mer n’est pas trop mauvaise mais avec juste assez de houle pour que de temps en temps le bateau tosse violemment provoquant des coups de boutoir peu propices à un sommeil réparateur.

C’est la pleine lune qui a du mal à percer les nuages.

Nous sommes un peu au nord du rail commercial ce qui est confortable car les bâtiments de commerce passent à bonne distance de nous.

Au lever du soleil les nuages se dissipent mais l’horizon reste brouillé. On ne distingue pas la côte ni la Sierra Nevada qui pourtant culmine à 3000 mètres.

Nous apercevons un voilier un peu derrière nous qui est à peu près à la même vitesse. L’AIS nous indique que c’est P’tit Mousse. Nous l’appelons à la VHF et il nous indique qu’il est parti quasiment en même temps que nous hier. Il se dirige vers Formentera pour refaire du pétrole car il veut continuer à avancer au moteur pour arriver avant le coup de mistral annoncé vendredi.

Nous sommes toujours au moteur et nous établissons la grand voile qui ne nous apporte pas grand chose car le vent est pile de face. Le bateau tosse toujours et cela risque de durer.

Publicité
Publicité
29 août 2015

Jeudi 27 août (suite). En mer. Resté au moteur

Jeudi 27 août (suite). En mer.

Resté au moteur une bonne partie de la journée. Navigué sous spi sans moteur deux heures dans l’après midi mais il n’y a pas assez de vent.

Dans la matinée nous dépassons une baleine qui avance tranquille à 50 mètre de nous. Nous ne voyons que son dos et l’évent par lequel elle souffle en projetant de l’eau verticalement.  

Passés une bonne partie de la journée à surveiller les bateaux marchands qui nous croisent parfois assez près. D’abord ceux du rail descendant du Cap St Vincent vers Gibraltar puis ceux du rail montant de Gibraltar vers le cap St Vincent.

Paul fait prendre un cap pour se rapprocher de la côte, là où il n’y aura plus le plus gros du trafic.

Abalone, Diadem et Atene sont arrivés à Gibraltar. Nous les rejoindrons demain.

Beau temps toute la journée mais pas de vent.

A 16h il ne nous restait plus que 100 Nq à faire.

Nous avons pris un pot pour célébrer notre dernière soirée en Atlantique. Paul espère qu’il ne lui arrivera pas la même mésaventure qu’en 2009 avec Jean-Claude sur Alea Jacta Est où le lendemain ils avaient été obligés de se refugier à Barbaté près du cap Trafalgar pour cause de Levante.

 

Vendredi 28 août. Arrivée à

La nuit est calme jusqu’à 3h du matin. Le vent d’Est se lève et lève une mer courte et hachée. Le bateau commence à tosser et à cogner dans la lame. Plus vraiment de possibilité de dormir surtout à l’avant.

Nous essayons de faire route pour longer la côte espagnole mais cela ne change pas grand chose. Vent et mer de l’avant et un courant défavorable font que nous n’avançons plus beaucoup. La journée va être longue pour arriver à Gibraltar.

Finalement avec un peu de patience et en longeant la côte nous avons fini par arriver en vue du rocher pour entrer dans la baie d’Algésiras.

Nous allons directement à la station du fuel juste à côté de la piste d’aérodrome. Nous remplissons le réservoir interne au prix détaxe 0,50 € le litre et les bidons au prix normal :1,07€ mais en allant côté route pour les remplir.

Nous repartons ensuite pour accoster à Queensway Quai Marina à 17h. Satisfaits d’être arrivés.

Fin de la circumnavigation atlantique après 12121 Nq parcourues par Bellatrix du 26 octobre 2014 au 28 août 2015 en 10 mois et deux jours. Et 4263 Nq depuis Annapolis pour Paul auxquels il faut ajouter les 1682 Nq de St Martin à Key West. Soit un total de ­6125 Nq pour Paul auxquelles il faudra rajouter les 700 Nq à parcourir de Gibraltar à Toulon. 6825 Nq ou 12 640 km.

Après avoir rincé le bateau, rempli le réservoir avant et pris une douche nous partons en reconnaissance vers la ville. Dans Main Street nous rencontrons Erich et Pierre de Diadem arrivés hier. Grandes retrouvailles. Nous allons prendre un pot en terrasse et regarder les grib météo car Pierre nous dit que le routeur de Diadem annonce des vents de 45 nd pour demain. Les grib ne confirment pas ces prévisions pessimistes. Erich et Paul les deux skippers seraient tentés par un appareillage demain.

Ils nous donnent également des nouvelles de Gilles d’Abalone qui aurait trouvé des équipiers étrangers pour le seconder maintenant qu’Esther a débarqué. Régis que Gilles avait sollicité pourrait donc rester avec nous.

Tandis qu’Erich et Pierre regagnent la Linéa, nous allons dîner dans un restaurant tenu par des espagnols. Beaucoup de monde et niveau sonore des conversations élevé mais les mets sont bons. 

Retour sans trainer à la Marina car nous sommes tous un peu fatigués et espérons une bonne nuit de sommeil.

 

Samedi 29 août. Queens Quay Marina à Gibraltar.

Levés à 8h. Le ciel est couvert et le jour se lève à peine. Petit déjeuner rapide. Philippe et Michel partent pour aller au sommet du rocher.

Paul a reçu un mail de Gilles confirmant avoir trouvé deux équipiers. Il n’a donc pas besoin de Régis qu’il remercie de s’être porté volontaire.

Régis va se promener en ville, tandis que Paul met à jour le blog.

Si la météo le permet nous partirons cet après midi avec la marée haute vers 17h.

Nous prévoyons toujours d’arriver le dimanche 6 sept à Toulon.

 

29 août 2015

Photos traversée Punta Delgada Gibraltar. Nouvea

Photos traversée Punta Delgada Gibraltar.

 

Nouvea départ de Punta Delgada en espérant que sera le bon cette fois.

P1100994

Sous spi le long de Sao Miguel et le lendemain sous voile en mer.

P1100995

P1100998

P1110008

Le skipper de quart et relax.

 

P1110012

Les équipiers à la maneuvre pour la mise en place du tangon pas toujours facile.

 

P1110014

P1110016

Les cultures de Michel le jardinier qui font rire l'équipage.

 

P1110019

P1110022

Avance par beau temps.

 

P1110029

Plongée de Philippe pour vérification de l’hélice.

 

P1110032

P1110038

Lever du soleil dans le rail commercial avec un remorqueur remorquant un navire de guerre.

P1110044

 

Trafic commercial important.

P1110051

P1110059

 

Après notre pot pour célébrer la dernière nuit en Atlantique, Régis récupère les dernières gouttes de la bouteille de rhum martiniquais qui est ensuite immergée avant le dîner.

 

P1110068

P1110069

P1110072

Le lendemain, passage de Tarifa un peu difficile avec pas mal de vent. Croisé un voilier sortant et un ferry venant de Tanger.

 

P1110074

P1110076

P1110078

Début d'après midi arrivé en vue du rocher, l'équipe de plage avant est relax, et Paul vient les surveiller avant d'arriver au quai du carburant.

P1110084

P1110087

P1110091

P1110097

 

27 août 2015

DU 25 au 27 aout - En mer

Mardi 25 août (suite). En mer.

La matinée est consacrée aux menus travaux que l’état de la mer permet. D’abord, transfert des bidons d’eau de réserve dans le réservoir avant, 60 litres environ. Cela permet d’avoir un peu de marge mais n’autorise pas pour autant les spécialistes de la vaisselle à abandonner l’eau de mer. Ensuite transfert de quatre bidons de gasoil soit 80 litres dans le réservoir principal. Sachant que nous allons continuer à tourner au moteur il faut réapprovisionner. Ensuite nettoyage de la table extérieure qui a subit quelques renversements de matières diverses ces derniers jours.

Après cette activité inhabituelle, Michel prépare le repas et les trois autres  discutent de l’évolution du vent quand le moteur se met à vibrer violemment. Paul se précipite sur la manette des gaz pour réduire à fond et la vibration cesse. Aussitôt la cause est identifiée dans le sillage où nous voyons s’éloigner un gros filet. Il y a encore un petit bout qui traine derrière le bateau. Le moteur est stoppé et Philippe saute dans sa combinaison de plongée pour investiguer sous la coque. Heureusement pour lui nous ne sommes plus dans le courant du Labrador et le choc thermique n’est pas trop rude. L’inspection ne révèle rien d’anormal une fois les bouts enlevés mais qui n’étaient pas pris dans l’hélice. Paul profite de l’arrêt du moteur pour vérifier les niveaux et nous repartons sans nous attarder pour ne pas perdre sur notre PIM.

Paul voudrait arriver à Gibraltar vendredi avant 18h et pour cela il faut continuer à faire route en maintenant au minimum 5,5 nd.

Juste après le déjeuner toujours excellent grâce à Michel, comme nous bénéficions d’un souffle de vent favorable, nous sortons le génois et peu après la grand voile. Cela nous permet de réduire un peu le moteur et de passer au dessus de 6 nd ce qui est toujours bon à prendre.

Les autres bateaux sont devant. P’tit Mousse s’est arrêté après le cap St Vincent à Portimaao sans doute pour faire du pétrole. Diadem et Abalone naviguent de conserve, Atène le solitaire poursuit sa route, Eraünsia et Black Niboune au nord se rapprochent de la Corogne.

L’après midi se passe sans incident notable. Nous rentrons le génois qui ne sert pas à grand-chose. Toujours pas de poisson au bout de la ligne.

Dîner au coucher du soleil puis commencent les quarts de nuit.

 

Mercredi 26 août. En mer.

Nuit calme bercée par le ronronnement du moteur qui tourne toujours car le vent ne veut pas monter au dessus de 6/8 nd. Nous croisons quelques navires marchands ce qui prouve que nous nous rapprochons du détroit de Gibraltar qui est cependant encore à 300 nq.

Pour rompre la monotonie des quarts, on observe les étoiles. En fin de nuit, lorsque la lune est couchée on peut observer à l’Est le fameux bouclier d’Orion avec ses trois mages qui montent verticalement au dessus de l’horiron. Ils sont entourés de Betelgeuse, Bellatrix, Rigel et Aljunina. A l’opposé il y a le carré de Pégase à côté duquel on peut observer la nébuleuse spirale d’Andromède qui fascine toujours autant Paul. Seule galaxie, parmi les milliards d’autres, visible à l’œil nu depuis notre petite terre, grain de poussière au milieu de notre univers. Que sommes-nous au milieu de tout cela, sur notre petit bateau navigant sur l’océan et progressant lentement vers les Portes d’ Hercule qui commandent le passage en Méditerranée ? On se le demande.

Beau temps ce matin. Vers 8h un peu de vent ride la mer et nous décidons d’envoyer le spi. Le résultat semble prometteur et Paul coupe le moteur. Nous avançons à 5d ce qui est satisfaisant mais cela ne dure pas. Le vent ne veut pas faire d’effort et baisse à nouveau. A 10h30, après avoir vérifié les niveaux et rajouté un peu d’huile dans le moteur, nous le remettons en route en gardant le spi. Cependant peu après le spi donne des signes de faiblesse et nous le ramenons sur le pont pour envoyer le génois peu après.

Paul en remontant la ligne de traîne mise à l’eau par Philippe ce matin afin de vérifier s’il y a un poisson ou s’il y a des algues prises dedans, s’étonne de trouver une drôle de couleur à la foufounette fabriquée par Philippe qui s’écrie alors : « mince j’ai oublié d’enlever le bouchon de protection de l’hameçon ! ». Hilarité générale, ce n’est pas comme cela que l’on va prendre du poisson. Bouchon enlevé nous remettons la traîne à l’eau.

A midi, Michel se surpasse en nous préparant un aïoli dans les règles de l’art avec la morue séchée achetée à Punta Delgada. L’équipage se régale.

A l’issue de la sieste, Paul et Philippe s’interrogent sur l’opportunité de hisser la grand voile car le vent semble se décider à monter un peu. Ils finissent par décider de la hisser et juste au moment où ils se mettent à  préparer la manœuvre, la ligne file. On laisse tout tomber pour se préparer à hisser le poisson à bord, malheureusement il se décroche à 50 m sur l’arrière. Grosse déception.

On peut alors se consacrer à la manœuvre des voiles et l’on fini avec la grand voile et le spi déployé. Avec cette configuration nous faisons un peu plus de 5 nd et nous pouvons couper le moteur.

Nous resterons dans cette configuration toute l’après midi jusqu’au coucher du soleil. Nous avançons bien avec une vitesse moyenne de 6,5nd ce qui nous permet d’envisager l’arrivée à Gibraltar vendredi en milieu de journée avant que le « Levante » annoncé ne soit trop fort.

Le spi est rentré à 19h30 et nous sortons le génois. Nous gardons une bonne allure car le vent ne faiblit pas.

Il commence à y avoir du monde sur l’eau. On voit que l’on approche d’un nœud de routes maritimes. La visibilité est bonne et nous n’avons pas de problème pour apercevoir les bateaux et s’assurer qu’ils ne sont pas dangereux pour nous.

 

Jeudi 27 août. En mer

Nous avançons bien sous voile toute la nuit. Nous nous rapprochons du dispositif de séparation du trafic du Cap St Vincent.

Il y a pas mal de bateaux et à 3h30 Régis appelle Paul car nous sommes dans le brouillard et un bateau détecté à l’AIS que l’on n’a pas à la vue se rapproche en venant de l’arrière avec un CPA (Closest Point of Approach) faible. Paul abat un peu sur tribord pour augmenter le CPA. Le bateau passe sur bâbord à moins de un nautique mais on ne le voit pas. C’est toujours désagréable comme situation.

Michel prend la relève de quart et Paul reste avec lui car il y a toujours cinq bateaux sur l’écran AIS dont un qui fait la même route que nous et quasiment la même vitesse.

Heureusement nous sortons du banc de brume et le ciel se dégage. Cela permet de voir les feux des bateaux ce qui est plus rassurant et de voir les étoiles ou les planètes comme Vénus  qui se lève à l’Est et brille de tout son éclat au dessus d’une ligne d’horizon orangée dans les premières lueurs de l’aube.

La lumière du jour permet d’identifier le bateau à la même route que nous comme un remorqueur remorquant un bâtiment de guerre qui ressemble à un croiseur britannique. Peut être est-ce un bateau désarmé en route vers un chantier de déconstruction.

Très beau lever de soleil avec un ciel sans nuages. Il va faire une belle journée.

Le vent faiblit et Paul remet le moteur en route à 6h15 pour garder une vitesse supérieure à 5nd, toujours pour arriver à Gibraltar au plus tard demain en début d’après midi.

Nous rentrons dans le golfe de Cadix mais nous ne voyons toujours pas la terre. Ce sera notre dernière journée complète en Atlantique.

Aujourd’hui la Ste Monique, bonne fête à Monique fidèle lectrice et commentatrice humoristique.

 

25 août 2015

Du 23 au 25 aout - en mer

Dimanche 23 août (suite). En mer.

Nous avons poursuivi notre route dans la configuration génois tangonné à bâbord et grand voile arisée à tribord. Le vent se maintient avec des bouffées à 25 nd. Avec la mer de l’arrière le bateau a du mal à rester en route stable et ondule autour du cap assigné, ce que les pilotes d’essais en vol, comme Paul, appellent le « dutch doll » ou « roulis hollandais ». Heureusement Georges, le pilote automatique, fonctionne parfaitement.

Gilles d’Abalone nous envoie un message annonçant  qu’il pourrait avoir des ennuis de barre si la liaison avec son safran venait à lâcher comme il le craint. Il saurait réparer mais étant seul avec Esther, il aura besoin d’hommes forts si le cas se présente. Nous le rassurons en lui disant que nous sommes derrière à 150 nq, prêts à faire le bateau balai. Nous lui souhaitons cependant de pouvoir arriver à Gibraltar sans ennuis.

Etant donnés les mouvements du bateau, Michel nous fait une salade composée. Philippe fait une triste mine car le cuistot lui avait promis des pommes de terre sautées pour dimanche. Il lui faudra attendre un peu. Le repas se passe pour le mieux avec malgré tout quelques débordements dus au roulis hollandais.

Après midi calme. Conformément aux prévisions le vent commence à remonter au nord. Il faut alors renter le tangon vers 16h pour passer en configuration normale : grand voile et génois du même bord.

A 19h le vent force un peu à l’approche de grains. Le génois est roulé à moitié. Nous dînons à l’intérieur car cela mouille un peu dehors.

En début de nuit le vent continu à mollir et nous mettons le moteur juste avant minuit. Le génois est roulé et nous gardons la GV sortie.

 

Lundi 24 août. En mer

Nous poursuivons notre route au moteur sans les voiles car il n’y a pratiquement pas de vent. Il fait assez beau. Il y a encore une belle houle qui nous fait un peu rouler. La houle vient du nord où il y a eu un coup de tabac qu’Eraünsia et Black Niboune ont subis avec des vents de 30/35nd  et des rafales jusqu’à 50 pour Eraünsia. Ils ont du déguster !

Abalone semble bien entouré car apparemment Laurent d’Atene est en contact avec lui mais ne peut pas faire grand-chose pour l’aider étant seul à bord. En revanche Diadem dont on était sans nouvelles semble être également au contact. En panne probable d’Iridium ce dernier grâce à son AIS tout neuf et aux performances remarquables, a sans doute détecté Abalone et pris contact avec lui. Bref comme dit Hubert, un nouveau couple se constitue. Abalone avec des ennuis de barre peut donner la position de Diadem et Diadem en panne d’Iridium peut aider Abalone à réparer sa barre.

Toute la journée nous avons poursuivi notre route au moteur. Nous progressons régulièrement mais de manière très monotone. Pas de mouvements de voile à faire, pas de ris à prendre ni de tangon à mettre en place. Rien, nada. Même pas un petit poisson !

En fin d’après midi nous arrivons à mi-parcours. 490 Nq effectuées et autant restant à faire. L’évènement est salué selon les rites habituels. Il faut bien rompre un peu la monotonie. Sur un coup de roulis, alors que Régis était en train d’officier religieusement à la préparation des breuvages réconfortants, trois des quatre verres qui nous restaient se sont cassés. Heureusement il en reste un pour le skipper qui déteste boire dans du plastique et vitupère régulièrement contre la civilisation plastique, comme aux Etats Unis mais qui gagne aussi l’Europe et le monde, qui oblige à boire de la bière pression ou du café dans des gobelets en plastique. Et c’est ainsi que l’on voit le résultat de cette évolution sur la mer où l’on croise régulièrement des objets faits de cette matière flottants à la dérive. Le verre lui a l’avantage de couler est d’être une matière naturelle.

 

Mardi 25 août. En mer.

Toujours le même régime de vent faible. L’anticyclone des Açores nous a rattrapés et nous sommes en plein dedans avec des vents très faibles et variables. On arrive à rêver, mais pas trop quand même, des 40ème rugissants. Bref encore une journée de moteur qui s’annonce car les prévisions météo ne nous permettent pas d’envisager beaucoup de vent avant notre arrivée à Gibraltar que nous espérons pour vendredi en fin d’après midi.

En revanche il fait très beau et la mer est calme.

 

23 août 2015

DU 21 au 23 Aout - En mer

Vendredi 21 août (suite). Touch and go à Punta Delgada puis en mer.

Après avoir fait le plein de gasoil nous avons quitté le quai d’accueil pour aller à la Marina Ouest faire le plein d’eau. Nous accostons non loin d’un voilier français et il se trouve que c’est celui sur lequel ont embarqués Pierre et Clémence qui viennent nous voir. Leur bateau est en attente d’une barre de flèche qui doit venir de France. Ils ne sont pas sûrs de partir comme prévu samedi.

Pendant le plein d’eau, Michel et Régis vont acheter un détendeur qui est testé dès leur retour. Le résultat étant positif, Paul lance le moteur, Pierre et Clémence nous larguent les amarres et nous remettons le cap vers le large. Il est 10h10 nous quittons une nouvelle fois Punta Delgada en espérant que cette fois sera la bonne.

Photos

Dès la sortie du port, aussières et défenses rangées, le spi est sorti et envoyé. Le vent est arrière 12 à 14 nœud avec des pointes à 20 nd dans la matinée. Bellatrix bondit en avant à 7/8 nd et c’est un plaisir de voir défiler la côte sud de Sao Miguel que nous allons finir par connaitre par cœur.

Le déjeuner est toujours préparé par Michel. La vaisselle est effectuée par les duettistes professionnels Régis et Philippe qui montrent la qualité de leur travail.

Photo

 Nous dépassons la pointe sud de l’île pour nous retrouver en haute mer. Le vent tourne un peu au nord ouest et il faut empanner le spi ce qui n’est pas chose facile. Ensuite le vent faibli un peu. Paul décide de rentrer le spi et de passer en configuration classique : grand voile et génois. Nous poursuivons notre avance à bonne allure tout l’après midi car le vent se maintient au dessus de 10 nd.

Nous n’avons pas mis les lignes à l’eau pour deux raisons, la première est que nous avons encore du poisson et de la viande à manger et que nous saurons que faire d’un nouveau poisson, la deuxième donnée par le captain est que nous allons trop vite ce qui va empêcher le poisson de mordre correctement. Philippe un peu dépité se console en disant que le poisson est pour demain.

Toute l’après midi nous sommes restés dans la même configuration et nous avançons bien. En début de soirée Paul décide de prendre la configuration nuit avec un ris dans la grand voile ainsi que dans le génois. Le ris du génois sera largué vers 22h pour améliorer la vitesse.

 

Samedi 22 août. En mer

Nous avons avancé toute la nuit à bonne allure. Le vent n’est pas monté au dessus de 18 nd et notre vitesse est de 6 à 7 nd. La mer légèrement de travers n’est pas trop grosse et le bateau ne tosse pas ce qui a permis à l’équipage de passer une bonne nuit.

Le matin le ris de la grand voile est relâché et nous poursuivons toujours cap à l’est à 6 nd.

Nous avons fait 152 nq en 24h ce qui est honorable.

Pour une fois à midi Michel fait relâche et c’est Paul qui prépare le déjeuner en cuisant son fameux poulet au curry. Le bateau file mais dans une mer houleuse cuisiner n’est pas toujours facile. En fait le plus difficile est de manger car à l’extérieur la table n’est pas vraiment adaptée aux mouvements du bateau et il arrive qu’il y ait des chavirages, notamment le verre de vin de Philippe qui est désolé de voir se répandre un si bon vin, réserve spéciale cubi de Continente à 1€ le litre.

Après déjeuner, les conditions étaient toujours les même et nous avons poursuivi notre route à vitesse un peu plus faible car le vent a tendance à baisser.

En début de soirée nous prenons un pot pour célébrer le mois passé ensemble à bord de Bellatrix. Michel était arrivé à Lunenbourg le 21 juillet en provenance de France et Régis et Philippe étaient passés de leur cher Eraünsia sur Bellatrix le 22 juste après le débarquement de Valère et Sylvain et avant l’appareillage dans la brume.

Nous ne nous sommes pas encore écharpés et tout va bien, l’ambiance est au beau fixe sur un bateau qui avance bien.

Avant la nuit nous prenons le ris de précaution dans la grand voile.

 

Dimanche 23 août. En mer.

Le début de nuit a été calme. Vers 3h du matin il a fallu mettre du moteur pendant une heure car la batterie de service commençait à couiner de mécontentement. En effet, sous voiles depuis plus de 36 h, un ciel légèrement couvert dans la journée et un vent relatif relativement faible étant en route vent arrière, tout concourt à une charge batterie insuffisante.

A sept heure Paul prenant le quart en relève de Michel sonne le branle bas pour tangonner le génois et lâcher le ris de la grand voile. Aussitôt dit aussitôt fait et les deux spécialistes du tangon, Michel et Philippe se mettent en branle. La configuration génois tangonné à bâbord et grand voile en ciseaux à tribord nous permet d’avancer à bonne allure.

Tout le monde redescend se coucher et Paul reste de quart. Le temps est couvert, il y aune belle houle qui nous pousse mais qui nous fait rouler. Cependant cela reste gérable.

Tout va bien jusqu’à ce que l’écoute du génois saute du winch. Paul arrive à la retenir et appelle à l’aide. Le tangon se décroche du génois et reste heureusement accroché au mat. Michel et Régis sortent de leur repos et Michel va décrocher le tangon et le ranger. Nous reprenons à l’issue une route normale.

Peu après comme le vent monte à 20 nd nous décidons de reprendre le ris de la grand voile. Opération un peu délicate mais qui se passe relativement bien. Ensuite nous remettons en place le tangon pour reprendre la configuration en ciseaux. A l’issue nous reprenons notre cap avec une vitesse de 7/8 nd.

Nous avons fait 300 nq en 48 h depuis notre nouveau départ de Punta Delgada. 150 nq par jour ce qui nous satisfait.

A cette allure nous pourrions arriver à Gibraltar le 28 ou le 29.

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 > >>
La croisière 2015 de Bellatrix
  • Au sein de la flottille Medhermione, transit de Bellatrix aux grandes Antilles puis le long de la côte Est des USA et du Canada jusqu'à Saint Pierre et Miquelon avant de rentrer à Toulon en passant par les Açores.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité