Blog 36 Mercredi 12 août. Appareillage de Florès,
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Mercredi 12 août. Appareillage de Florès, en mer.
La nuit a été agitée. Malgré la jetée protégeant la Marina, la houle arrive à rentrer et fait danser les bateaux qui tirent sur leurs amarres les rappelant violemment vers les catways sur lesquels ils viennent écraser leurs défenses qui couinent de mécontentement. Maigre consolation, le vent a un peu molli et les haubans sifflent moins.
Branlebas à 7h par Régis qui est debout depuis 6h. Michel et Philippe ont un peu les petits yeux d’avoir mal dormi. Douche roborative à l’eau froide, car contrairement à ce que certains ou certaines peuvent croire les installations de la Marina sont rustiques. Peu importe, cela réveille bien. Depuis le bloc sanitaire on peut voir la mer qui est encore bien formée. Cela va être sportif.
Après un petit déjeuner rapide nous préparons l’appareillage en commençant à défaire les sacs de nœuds d’amarres des différents bateaux, superposées sur les mêmes taquets.
Nous sommes aidés par Xavier d’Eraünsia, Serge et Pierre de Diadem.
A 8h15, une fois les choses remises en ordre, Paul fait larguer tout rapidement afin de s’éloigner du quai sans risque de trop cogner le bateau. Départ en marche arrière vers la sortie de la Marina, salués par Hubert et Christian de Philéas qui sont au bout de la jetée. Demi-tour à une encablure de la plage et cap vers le large. Les photos prises par Hubert depuis la jetée sont belles mais ne rendent pas vraiment les conditions réelles.
La mer est assez grosse et cela danse pas mal mais moins que ce que nous craignions. La grand voile est envoyée avec un ris, suivie du génois également avec un ris. Le moteur est coupé à 8h30 et nous mettons le cap direct vers l’île de Faial où se trouve notre prochain port d’étape : Horta.
Nous avançons bien et gardons la même allure toute la journée. L’équipage à la contre gite a revêtu la tenue de mer.
Les estomacs ont un peu du mal à se recaler et le déjeuner est réduit à peu de chose. Chacun grignotant ce qu’il voulait : une pomme pour Michel et Philippe, des céréales pour Régis et un sandwich à la vache qui rit pour Paul.
Nous avons passé toute l’après midi à la même allure en progressant à la moyenne de 6 nd.
Vers 18h30 le vent force un peu et Paul décide de réduire encore le génois et de prendre un deuxième ris dans la GV. Aussitôt dit aussitôt fait et nous continuons dans cette configuration pour la nuit.
En bas Michel s’est attaqué à la tambouille avec beaucoup de mérite car cela bouge pas mal. Comble de malchance le gaz donne des signes de faiblesse. Comme la bouteille a été changée il y a cinq jours cela ne peut venir que du détendeur. La mise en place du détendeur acheté à SPM par Michel est effectuée par Philippe et effectivement le gaz fonctionne à nouveau et Michel peut terminer la préparation d’une soupe et de pâtes qui permettront de caler les estomacs pour la nuit.
Jeudi 13 août. Arrivée à Horta.
Nous avons navigué une grande partie de la nuit sous voile. Malheureusement le vent a faiblit en étant de plus en plus de face ce qui nous obligé à nous écarter un peu de la route directe pour garder les voiles gonflées.
A 3h30, Michel étant de quart Paul est monté en avance sur la relève pour lancer le moteur et rentrer le génois avec Michel. Nous avons alors pu mettre le cap direct sur Faial dont nous apercevons les lumières droit devant.
Il y a un beau ciel étoilé. Il est cinq heures, Paris ne se lève pas mais à l’est, la constellation d’Orion avec les trois mages, entourés de Bellatrix, Betelgeuse, Rigel et Aljunina, sort à l’horizon que les premières lueurs de l’aube commencent à éclaircir.
Le bateau tosse un peu et cogne dans la lame. A l’avant Philippe doit avoir du mal à dormir.
Bientôt vers 6h se dessinent en ombres chinoises, l’île de Faial aux sommets dans les nuages et sa voisine Pico au cône volcanique presque parfait.
Nous contournons la pointe sud où se trouve la Caldeira do Inferno pour découvrir la ville de Horta sous un beau soleil matinal.
A 9h30 nous sommes accostés au quai du fuel accueillis par le commandant de la Marina qui nous reproche de l’avoir appelé à la VHF en anglais alors qu’il parle le français. Paul effectue les formalités tandis que l’équipage fait les pleins et que Régis s’apprête à soulager une nouvelle fois la « Dominique » pour payer le fuel.
A l’issue nous faisons mouvement pour nous accoster à couple d’un autre bateau le long de la jetée.
Il fait beau et Philippe peut rincer le pont à grande eau.
Après une mousse au café où Paul a passé de nombreuses heures il y a cinq ans, déjeuner à bord. Dans l’après midi, chacun vaque à ses occupations après avoir donné le linge à laver à la surveillante du bloc sanitaire.
Paul va accueillir Abalone. Gilles qui a peur d’avoir pris un bout dans son hélice fait plonger Esther, la sirène, pour aller vérifier. RAS
Paul retrouve ensuite des lieux familiers qui n’ont pas beaucoup changés.
Régis loue une voiture pour demain.
Pot et dîner à bord, avec l’équipage d’Abalone, pour déguster le poisson, une superbe Coryphène, que Pierre d’Abalone à sortie lors du transit de Florès à Horta. Philippe est dépité de n’avoir rien pris.
En soirée Paul et Régis restent à bord tandis que Michel et Philippe vont cocher la case du « Café des sports » chez Peter. Ils sont un peu déçus par le manque d’ambiance.
Vendredi 14 août. Horta.
Beau temps. Le Pico est magnifique et après le petit déjeuner tout le monde est prêt pour partir en voiture visiter l’île.
Nous saluons au passage devant le quai d’accueil, P’tit Mousse et Eraünsia qui viennent d’arriver.
Nous nous arrêtons au premier Miradouro pour les photos de Horta vu d’en haut et encore du Pico.
La Caldeira est dégagée et nous pouvons profiter du spectacle. L’ensemble est grandiose et sauvage. Nous sommes enchantés par les chemins bordés d’hortensias qui se sont bien acclimatés aux Açores.
Nous poursuivons notre visite en allant jusqu’à la pointe de Capelinhos qui a émergée de l’eau en 1957/58. Le paysage est toujours aussi lunaire même si la végétation tente petit à petit de coloniser cette zone aride.
Sur le chemin du retour vers Horta nous trouvons un restaurant en bordure de mer pour y manger du poisson grillé.
A Horta nous faisons à nouveau un plein de provisions et notre petite voiture se trouve bien remplie à l’issue. C’est à peine si Michel et Philippe trouvent de la place à l’arrière.
Avant de rendre la voiture nous faisons une dernière balade à la chapelle de la Guia d’où nous avons la vue sur la Caldeira do Inferno.
Après un dîner à bord pour l’équipage, tandis que le skipper prépare son blog et la navigation future, nous allons prendre une glace à l’International ou Paul reste pour ses mails.
Samedi 15 août. Horta.
Ville morte en ce jour férié. Seul le bazar chinois est ouvert. Michel va faire de la plongée, Philippe fait la vidange de P’tit Mousse. Paul fait un peu de nettoyage et discute ensuite avec Erich qui revient de France pour prendre la responsabilité de Diadem que Hubert quitte après demain.
Déjeuner à bord.
Paul va faire les formalités de départ dans l’après midi. Tout le monde est très aimable.
Photo de Bellatrix avec le mont Pico en arrière plan.
Régis et Philippe vont faire leurs dévotions en fin d’après midi.
Ce soir dernier dîner Medhermione avant le retour en l’honneur de Hubert qui nous quitte après demain.
Appareillage prévu demain matin à 7h vers Punta Delgada sur l’île de San Miguel où nous arriverons lundi en fin de matinée.
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