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La croisière 2015 de Bellatrix
27 août 2015

DU 25 au 27 aout - En mer

Mardi 25 août (suite). En mer.

La matinée est consacrée aux menus travaux que l’état de la mer permet. D’abord, transfert des bidons d’eau de réserve dans le réservoir avant, 60 litres environ. Cela permet d’avoir un peu de marge mais n’autorise pas pour autant les spécialistes de la vaisselle à abandonner l’eau de mer. Ensuite transfert de quatre bidons de gasoil soit 80 litres dans le réservoir principal. Sachant que nous allons continuer à tourner au moteur il faut réapprovisionner. Ensuite nettoyage de la table extérieure qui a subit quelques renversements de matières diverses ces derniers jours.

Après cette activité inhabituelle, Michel prépare le repas et les trois autres  discutent de l’évolution du vent quand le moteur se met à vibrer violemment. Paul se précipite sur la manette des gaz pour réduire à fond et la vibration cesse. Aussitôt la cause est identifiée dans le sillage où nous voyons s’éloigner un gros filet. Il y a encore un petit bout qui traine derrière le bateau. Le moteur est stoppé et Philippe saute dans sa combinaison de plongée pour investiguer sous la coque. Heureusement pour lui nous ne sommes plus dans le courant du Labrador et le choc thermique n’est pas trop rude. L’inspection ne révèle rien d’anormal une fois les bouts enlevés mais qui n’étaient pas pris dans l’hélice. Paul profite de l’arrêt du moteur pour vérifier les niveaux et nous repartons sans nous attarder pour ne pas perdre sur notre PIM.

Paul voudrait arriver à Gibraltar vendredi avant 18h et pour cela il faut continuer à faire route en maintenant au minimum 5,5 nd.

Juste après le déjeuner toujours excellent grâce à Michel, comme nous bénéficions d’un souffle de vent favorable, nous sortons le génois et peu après la grand voile. Cela nous permet de réduire un peu le moteur et de passer au dessus de 6 nd ce qui est toujours bon à prendre.

Les autres bateaux sont devant. P’tit Mousse s’est arrêté après le cap St Vincent à Portimaao sans doute pour faire du pétrole. Diadem et Abalone naviguent de conserve, Atène le solitaire poursuit sa route, Eraünsia et Black Niboune au nord se rapprochent de la Corogne.

L’après midi se passe sans incident notable. Nous rentrons le génois qui ne sert pas à grand-chose. Toujours pas de poisson au bout de la ligne.

Dîner au coucher du soleil puis commencent les quarts de nuit.

 

Mercredi 26 août. En mer.

Nuit calme bercée par le ronronnement du moteur qui tourne toujours car le vent ne veut pas monter au dessus de 6/8 nd. Nous croisons quelques navires marchands ce qui prouve que nous nous rapprochons du détroit de Gibraltar qui est cependant encore à 300 nq.

Pour rompre la monotonie des quarts, on observe les étoiles. En fin de nuit, lorsque la lune est couchée on peut observer à l’Est le fameux bouclier d’Orion avec ses trois mages qui montent verticalement au dessus de l’horiron. Ils sont entourés de Betelgeuse, Bellatrix, Rigel et Aljunina. A l’opposé il y a le carré de Pégase à côté duquel on peut observer la nébuleuse spirale d’Andromède qui fascine toujours autant Paul. Seule galaxie, parmi les milliards d’autres, visible à l’œil nu depuis notre petite terre, grain de poussière au milieu de notre univers. Que sommes-nous au milieu de tout cela, sur notre petit bateau navigant sur l’océan et progressant lentement vers les Portes d’ Hercule qui commandent le passage en Méditerranée ? On se le demande.

Beau temps ce matin. Vers 8h un peu de vent ride la mer et nous décidons d’envoyer le spi. Le résultat semble prometteur et Paul coupe le moteur. Nous avançons à 5d ce qui est satisfaisant mais cela ne dure pas. Le vent ne veut pas faire d’effort et baisse à nouveau. A 10h30, après avoir vérifié les niveaux et rajouté un peu d’huile dans le moteur, nous le remettons en route en gardant le spi. Cependant peu après le spi donne des signes de faiblesse et nous le ramenons sur le pont pour envoyer le génois peu après.

Paul en remontant la ligne de traîne mise à l’eau par Philippe ce matin afin de vérifier s’il y a un poisson ou s’il y a des algues prises dedans, s’étonne de trouver une drôle de couleur à la foufounette fabriquée par Philippe qui s’écrie alors : « mince j’ai oublié d’enlever le bouchon de protection de l’hameçon ! ». Hilarité générale, ce n’est pas comme cela que l’on va prendre du poisson. Bouchon enlevé nous remettons la traîne à l’eau.

A midi, Michel se surpasse en nous préparant un aïoli dans les règles de l’art avec la morue séchée achetée à Punta Delgada. L’équipage se régale.

A l’issue de la sieste, Paul et Philippe s’interrogent sur l’opportunité de hisser la grand voile car le vent semble se décider à monter un peu. Ils finissent par décider de la hisser et juste au moment où ils se mettent à  préparer la manœuvre, la ligne file. On laisse tout tomber pour se préparer à hisser le poisson à bord, malheureusement il se décroche à 50 m sur l’arrière. Grosse déception.

On peut alors se consacrer à la manœuvre des voiles et l’on fini avec la grand voile et le spi déployé. Avec cette configuration nous faisons un peu plus de 5 nd et nous pouvons couper le moteur.

Nous resterons dans cette configuration toute l’après midi jusqu’au coucher du soleil. Nous avançons bien avec une vitesse moyenne de 6,5nd ce qui nous permet d’envisager l’arrivée à Gibraltar vendredi en milieu de journée avant que le « Levante » annoncé ne soit trop fort.

Le spi est rentré à 19h30 et nous sortons le génois. Nous gardons une bonne allure car le vent ne faiblit pas.

Il commence à y avoir du monde sur l’eau. On voit que l’on approche d’un nœud de routes maritimes. La visibilité est bonne et nous n’avons pas de problème pour apercevoir les bateaux et s’assurer qu’ils ne sont pas dangereux pour nous.

 

Jeudi 27 août. En mer

Nous avançons bien sous voile toute la nuit. Nous nous rapprochons du dispositif de séparation du trafic du Cap St Vincent.

Il y a pas mal de bateaux et à 3h30 Régis appelle Paul car nous sommes dans le brouillard et un bateau détecté à l’AIS que l’on n’a pas à la vue se rapproche en venant de l’arrière avec un CPA (Closest Point of Approach) faible. Paul abat un peu sur tribord pour augmenter le CPA. Le bateau passe sur bâbord à moins de un nautique mais on ne le voit pas. C’est toujours désagréable comme situation.

Michel prend la relève de quart et Paul reste avec lui car il y a toujours cinq bateaux sur l’écran AIS dont un qui fait la même route que nous et quasiment la même vitesse.

Heureusement nous sortons du banc de brume et le ciel se dégage. Cela permet de voir les feux des bateaux ce qui est plus rassurant et de voir les étoiles ou les planètes comme Vénus  qui se lève à l’Est et brille de tout son éclat au dessus d’une ligne d’horizon orangée dans les premières lueurs de l’aube.

La lumière du jour permet d’identifier le bateau à la même route que nous comme un remorqueur remorquant un bâtiment de guerre qui ressemble à un croiseur britannique. Peut être est-ce un bateau désarmé en route vers un chantier de déconstruction.

Très beau lever de soleil avec un ciel sans nuages. Il va faire une belle journée.

Le vent faiblit et Paul remet le moteur en route à 6h15 pour garder une vitesse supérieure à 5nd, toujours pour arriver à Gibraltar au plus tard demain en début d’après midi.

Nous rentrons dans le golfe de Cadix mais nous ne voyons toujours pas la terre. Ce sera notre dernière journée complète en Atlantique.

Aujourd’hui la Ste Monique, bonne fête à Monique fidèle lectrice et commentatrice humoristique.

 

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Commentaires
A
La voiture de mon cousin est une golf qu'il conduit pour aller jouer au golf au bord du golfe de Gascogne ou de Cadix .<br /> <br /> Pouvez-vous écouter de la musique lorsque vous êtes en mer ? Du Mozart sous un beau ciel étoilé c'est très envoûtant comme par exemple dans le film " out of Africa ".Mosa ne me contredira pas car c'est son film préféré .<br /> <br /> Bienvenue à vous sur notre continent.
A
Fabriquez une fleur en papier ,signez Anne Fleur and Co et jetez la à la mer en profitant d'un courant est-ouest .Et que ça saute!
A
S'il fallait jeter des fleurs à la mer c'était en entrant dans le golf de Cadix .<br /> <br /> C'est un natif de Six-Fours qui tua Nelson , Yes !
A
Trafalgar Day le 21 octobre 1805 ,le 25 octobre on compte les morts,les épaves....
A
Golf de Gascogne : Scipion ,Intrépide, Formidable ,Duguay-Trouin ,Mont-blanc ,Heros, Bicentaure ,Redoutable, Neptune, Indomptable, Fougueux, Pluton, lgésiras ,l'Aigle, Swiftsure, Argonaute ,Achille ,Berwick ...Un à un les vaisseaux submergés amènent leur couleur ,nous sommes le 25 octobre 1805 et les 4 fuyards dont Hermione et Hortense sont interceptés au cap Ortegal le 3 novembre . TRAFALGAR !!!<br /> <br /> Napoléon s'est senti vraiment tout à coup bien petit .
La croisière 2015 de Bellatrix
  • Au sein de la flottille Medhermione, transit de Bellatrix aux grandes Antilles puis le long de la côte Est des USA et du Canada jusqu'à Saint Pierre et Miquelon avant de rentrer à Toulon en passant par les Açores.
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