Blog 13 Lundi 27 avril : de Marina Hemingway à

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Lundi 27 avril : de Marina Hemingway à Vinales.

Encore une nuit bercée par les moustiques. Nous nous groupons à 9h devant le Yacht Club pour retrouver Julio César qui nous a organisé une excursion à Vinales. Nous sommes 17 répartis en deux taxis travaillant en coopérative et notre guide est Yoel, un cousin de Julio.

Départ à 9h300. Passé par la Havane pour prendre l’autopista vers Pinar del Rio qui est à 160km. Nous traversons une campagne agricole.

Nous arrivons à midi à Pinar del Rio, petite ville charmante, où, nous refaisons le plein de CUC à la banque.

Au restaurant, l’unique serveur est totalement débordé par un groupe aussi nombreux et ce n’est pas avant 15h30 que nous reprenons la route vers San Juan y Martinez, la « Meca » du tabac parait il.

Un jeune homme autodidacte parlant un français quasiment sans accent nous explique le travail à la plantation. Bientôt nous savons tout sur la culture du tabac, la façon de le récolter, de faire sécher les feuilles et la fabrication des cigares avec la distinction entre la tripe et la cape. Les cigares roulés sur les cuisses des belles cubaines n’est malheureusement qu’un mythe.

Certains succombent et font provision de cigares.

Retour aux taxis ensuite et route vers Vinales où nous arrivons à 18h.

Nous nous installons dans nos casa particulares. Elles sont très propres et très confortables et l’accueil des propriétaires extrêmement gentil.

Après un petit tour en ville qui est vite fait, certains vont manger au restaurant et d’autres vont se reposer.

Mardi 28 avril : Vinales

Tout le monde a très bien dormi relativement au frais et sans moustiques.

Au petit matin nous assistons au passage devant notre casa des écoliers, l’avenir d’un pays en ruine.

Départ pour le point de vue sur la vallée et une petite marche pour en traverser une partie. Nous apprécions le paysage et les rencontres avec les locaux avec du matériel à la pointe du progrès.

Nous allons voir de loin la fresque préhistorique qui est une œuvre d’art à la gloire de Cuba socialiste origine du monde.

Nous ne nous attardons pas pour aller ensuite visiter une grotte où se réfugiaient autrefois les esclaves « marrons » c'est-à-dire en fuite. Le seul intérêt de la visite est à la fin le cocktail de fruit compris dans le prix de la visite que l’on peut agrémenter de rhum à volonté.

Halte déjeuner ensuite avant de reprendre la route vers une autre grotte un peu plus importante avec une visite en bateau.

Retour en ville pour faire le marché des « curios » avant de rentrer à la Casa, où nous dînons avec les deux autres couples résidents, non sans avoir au préalable dégusté un Mojito.

A l’issue nous voulons écouter de la musique mais les orchestres ne fonctionnent pas encore.

Mercredi 29 avril, de Vinales à Marina Hemingway et la Havane.

Départ de Vinales à 9h30 et arrivée à la Marina à 12h. Après un casse croûte rapide Hubert nous emmène en dinghy vers l’immigration. Nous faisons un deuxième « Desenrole » pour Chantal. Comme ce n’est pas la même personne il note les mêmes éléments que ceux que Paul avait donnés le premier jour sur une feuille de papier dont on ne sait où elle va terminer. Pour rassurer Chantal il lui dit que son visa datant du 30 mars sera encore bon le 1^er mai.

L’orage gronde et éclate peu après. Le retour en zodiac est humide et nous sommes trempés. Réfugiés dans le bateau nous attendons que cela se calme mais il pleut de plus en plus. Trois heures après nous essayons d’avoir un taxi par la réceptionniste de l’hôtel qui nous dit que tout est inondé et que les taxis ne passent plus.

Nous décidons de partir à pied avec nos bagages et de faire du stop. Au bout d’un quart d’heure un vieux bus brinquebalant et crachotant s’arrête. Le chauffeur hésitant finit par nous prendre et nous progressons à petite allure vers un arrêt de bus. A un moment la route se transforme en lac et nous pensons que le bus ne va pas réussir à le franchir ou va caler au milieu mais il arrive à passer à notre grand soulagement.

Finalement il nous dépose à un arrêt de bus en nous disant que cette ligne va au centre de la Havane. 10 min après un double bus arrive. Il est bondé mais en tassant tout le monde nous arrivons à monter. Nous voilà partis pour une heure de bus, serrés comme des harengs, la musique plein pot et les gens criant pour faire avancer vers l’arrière ou pour l’ouverture des portes. Nous ne savons pas où nous sommes, la nuit est tombée et nous traversons des quartiers de plus en plus délabrés grouillants de monde essayant de trouver un moyen de transport. A cause de l’orage d’apocalypse, les transports en communs sont perturbés et il n’y a plus de taxis. Dans le bus les cris continuent mais sans agressivité. Nous finissons par descendre place de la Libertad et en consultant le plan nous constatons que nous ne sommes plus loin. Nous poursuivons à pied et arrivons chez David que Paul avait réussi à prévenir. Nous sommes épuisés et prenons possession de nos chambres, plutôt kitsch mais confortable avec grand plaisir.

Jeudi 30 avril : la Havane.

Après un copieux petit déjeuner nous partons pour le parcours du combattant de prolongation des visas de Paul et Jean-Paul. D’abord trouver une banque pour les timbres fiscaux. La première n’en a pas, la deuxième n’est pas encore ouverte, la troisième est la bonne. Munis des timbres, taxi vers les bureaux de l’immigration. Cela nous fait déjà une première visite de la ville.

Arrivés à l’immeuble officiel, après avoir trouvé le bon bureau et avoir fait un peu de queue pour nous trouver devant deux fonctionnaires qui nous demande le certificat d’hébergement. Nous ne l’avons pas et l’adresse ne suivi pas. Echec ! Re-taxi et retour chez David qui nous fait le dit certificat. Re-départ en taxi, nouvelle queue, pas trop longue et à 11h30 nous voici avec notre visa prolongé. Nous allons faire un tour à l’hôtel National qui n’est pas loin et ensuite au Habana Libre, l’ancien Hilton dont Fidel avait fait son QG.

Retour vers la place principale pour manger un snack et ensuite visite de la vieille ville en partant de la rue Obispo qui se veut être la vitrine de la Havane.

Visite de la Cathédrale dont on nettoie la place de la boue provenant de la pluie de la veille.

Certaines partie de la ville sont restaurées et d’autres ont encore besoin d’être sérieusement retapées.

Vendredi 1^er mai. La Havane

David nous avait proposé de nous amener avec d’autres au défilé du 1^er mai. La pluie annoncée et Paul ayant mal au pied, nous n’y sommes pas allés. A 8h au petit déjeuner nous suivons le défilé à la télévision et nous voyons certainement mieux que si nous étions sur place. Michel notre cheminot cégétiste préféré qui loge aussi chez David ne pouvait pas rater cela et il y est allé avec Elisabeth sa femme. Au retour Elisabeth nous a dit qu’ils avaient eu de la pluie et que noyés dans la masse ils n’ont pas vu grand-chose. Finalement nous étions mieux avec notre petit déjeuner devant la télévision.

Fait un tour de la Havane en bus découvert. Cela prend la matinée. Nous passons place de la Révolution où s’est déroulé le défilé de ce matin. Les affiches pour la construction du socialisme semblent ne pas être suffisamment efficaces car depuis presque 60 ans la construction n’a guère progressée compte tenu de l’état de la ville et du pays.

Dernier petit tour de ville pour voir les différents aspects des immeubles et l’état des chaussées en plein centre ville.

Casse croûte léger dans un petit restaurant.

Départ en taxi vers l’aéroport où nous découvrons que l’avion de Chantal que nous avions réservé il y a six mois à 20h est en fait prévu à 22h50. Il faut s’armer de patience et encore plus quand après trois quart d’heure de queue l’employé nous refuse l’enregistrement parce que le visa a dépassé la date limite. Il fallait s’en douter. Nouveau parcours du combattant pour aller à l’immigration qui nous confirme qu’il faut prolonger le visa moyennant 25 CUC à payer en timbres fiscaux. Il y en a heureusement au bureau de change. Retour à l’immigration qui nous réclame alors la carte d’embarquement qui vient justement de nous être refusée faute de visa. C’est Kafka ! Retour au comptoir d’embarquement où le même employé nous voyant en possession des fameux timbres enregistre Chantal. A l’immigration c’est enfin OK pour le visa et Chantal peut passer l’immigration et sortir officiellement de Cuba avec un grand soupir de soulagement et sans aucun regret.

Samedi 2 mai : la Havane et Marina Hemingway

Après avoir réglé David et fait un dernier tour en ville, Paul rentre à la Marina Hemingway. Jean-Paul reste encore une journée en ville.

Le soir à la Marina jumelage du Club Nautique de Toulon avec le Yacht Club Hemingway suivi d’un cocktail dînatoire.

Dimanche 3 mai : Marina Hemingway.

Préparation du bateau pour l’appareillage de demain vers Key West. Arrivée prévue le 5 mai.