Blog 27 22 juillet. Appareillage de Lunenbourg Au
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22 juillet. Appareillage de Lunenbourg
Au petit matin nous sommes plusieurs à nous retrouver au bloc sanitaire du camping de la ville. En effet il n’y a pas de commodités au port et c’est donc au camping situé à environ 500m que l’on trouve des douches. L’installation est simple mais suffisante. On peut voir des camping-cars qui sont de vrais autobus.
Le temps est extrêmement humide, il y a de la brume et on entend les cornes de brume des bouées du chenal au loin. Tout ruisselle et le bateau est très mouillé.
Nous préparons l’appareillage en complétant une nouvelle fois les réservoirs d’eau.
Valère et Sylvain débarquent leurs affaires tandis que Régis et Philippe s’installent.
Dernier adieu sur le quai à ceux qui s’en vont ainsi qu’à Luc et Delphine d’Alex Marie qui vont hiverner au Canada.
Le moteur est mis en route Alex Marie appareille pour nous laisser le passage et nous quittons notre poste. Dernier salut à la corne de brume et nous nous enfonçons dans le brouillard.
P’tit Mousse et Eraünsia sont derrière et coupent dans les virages ce qui fait que nous nous positionnons derrière en sortie de chenalage.
Paul fait un briefing aux autres sur l'utilisation du système de navigation.
Petit à petit le brouillard se lève et la visibilité qui était de 500m augmente un peu. Nous arrivons à distinguer la côte.
Pendant le déjeuner préparé par Michel, la ligne que Philippe a mise à l’eau se met à filer. Ce dernier se précipite et commence à mouliner. Vu la résistance il pense avoir pris un gros. En fait il finit par s’apercevoir que c’est un oiseau qui a avalé son leurre. Finalement le malheureux arrive à se dégager, le rapala est toujours là et remis à l’eau.
A part un bref intermède à la voile vers 16h toute la journée se passe au moteur. Le vent est de face et la mer est assez dure ce qui fait que nous n’avançons pas très vite. P’tit Mousse et Eraünsia sont toujours devant nous et gagnent du terrain. Paul ne veut pas trop pousser le moteur et se laisse distancer.
23 juillet. En mer.
Nous faisons route dans les eaux des deux autres bateaux qui l’on voit jusqu’à ce que l’on rentre dans la brume. Cela faisait longtemps !
Vers 1h30 Eraünsia annonce qu’il traîne quelque chose sans savoir ce que c’est. En revanche son hélice n’est pas bloquée et il peut continuer à faire route. Au petit matin Nous réduisons notre vitesse à l’imitation de P’tit Mousse (PM) pour laisser Eraünsia (ER) se rapprocher. PM investigue dans le sillage de ER et récupère un bout de pêche assez long mais il en reste encore à la traîne. ER stoppe et son moteur cale. Le reste du bout s’est serré dans la ligne d’arbre. Philippe qui a une combinaison de plongée se prépare tandis que Paul manœuvre pour venir 10 mètres devant ER. Philippe n’écoutant que son grand cœur et son courage se jette à l’eau qui fait 15°C, assuré par un bout que Michel file à la demande et rejoint ER.
Fort heureusement la mer n’est pas trop formée et les bateaux stoppés ne roulent pas trop.
L’opération se déroule bien, Philippe arrive à couper le bout dans l’hélice d’ER.
Nous pouvons le récupérer peu après. Une bonne douche chaude sur la plage arrière et le voilà tout requinqué sous les applaudissements de la foule admirative.
Les trois bateaux peuvent alors remettre en route et prendre le cap sur St Pierre.
Il fait relativement beau avec un ciel couvert mais assez lumineux. Pas de vent et nous poursuivons au moteur.
Nous croisons un groupe de phoques en milieu de matinée. Nous continuons à longer la côte de la Nouvelle Ecosse. Côte assez plate et sans relief.
Paul prépare son fameux poulet au curry avec riz tout en surveillant le vent qui devient suffisamment favorable pour que l’on puisse envoyer la grand voile et le génois qui est tangonné. Nous sommes alors avec les voiles en ciseaux et nous avançons bien ce qui permet de couper le moteur.
Nous déjeunons à l’extérieur car il fait bon et nous avons exceptionnellement du soleil. Cela permet de faire sécher quelques affaires.
Vers 16h30 nous transférons 60litres de gasoil des bidons dans le réservoir principal. Nous avons encore du chemin à faire et il faut éviter de pomper les fonds de réservoir. Philippe se charge de l'opération assuré par Régis.
Le vent faiblit et à 17h, tangon et génois sont rentrés et le moteur démarré. Nous gardons la grand voile. Le beau temps aura été de courte durée car nous passons dans des grains heureusement assez brefs mais parfois violents.
Nous alternons des périodes de voile et de moteur jusqu’à 21h. Ensuite nous restons au moteur avec les voiles qui nous permettent d’aller plus vite.
Nous avons eu un beau coucher du soleil. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu le soleil se coucher.
A nouveau un problème de gaz que nous n’arrivons pas à allumer. Problème d’humidité ? Mystère !
24 juillet. En mer vers St Pierre.
Nous avons progressé toute la nuit à la voile et au moteur sans voir personne. Le
vent est régulier et souffle du nord ce qui rafraichit encore plus l’atmosphère. Il faut toujours se couvrir chaudement.
Le matin Paul est satisfait car nous sommes revenus sur notre PIM, c'est-à-dire sur une moyenne de 5 nd. Comme le vent reste toujours aussi régulier nous pouvons couper le moteur et continuer à la voile. Il fait beau. Il y a du soleil mais il ne fait toujours pas chaud.
Nous entrons dans le Laurentian Channel qui est à l’ouvert de l’embouchure du St Laurent, le grand fleuve canadien.
Après le café du milieu de matinée, préparé par Régis qui ce matin a imposé les mains sur le détendeur et à réussi à allumer le gaz, Paul essaye de se réchauffer au soleil mais en restant bien couvert comme Philippe à proximité de la barre ainsi que les autres.
Pour rester dans les temps qu’il s’est fixé, afin de ne pas arriver trop tard à St Pierre, Paul fait remettre le moteur à 11h30. Michel de son côté s’attaque à la préparation du déjeuner.
L’après midi est consacrée à différentes tâches : méditation horizontale, bricolage, essai de réparation de la VHF portable, transfert de gasoil, observation de la mer. Il fait très beau, la mer est calme avec une petite houle qui vient du fond de l’Atlantique. Nous sommes désespérément seuls. Nous qui pensions trouver du trafic sortant du golfe du St Laurent, nous étions dans l’erreur.
25 juillet. En mer. Arrivée à St Pierre.
Dans la nuit le vent force un peu mais reste de face, la mer se creuse de façon hachée et le bateau se met à tosser assez violemment ce qui perturbe le repos de l’équipage et surtout de Philippe à l’avant.
Au petit matin nous croisons des pêcheurs en pêche sur le banc de Terre Neuve.
Nous avons pris du retard sur le PIM car la mer et le vent de face nous ralentissent sensiblement. Le temps est couvert et il ne fait pas chaud avec ce vent du Nord Est. On apprécierait un peu de chauffage.
Paul après avoir vérifié la jauge de carburant décide de transférer encore 20 litres d’un des bidons de l’avant afin d’éviter toute surprise de désamorçage de pompe. Il effectue l’opération seul mais bien assuré avec sa ligne de vie.
En vue de terre vers 7h. Toute la matinée nous progressons avec Miquelon sur bâbord et St Pierre sur tribord pour passer le canal à Henry et arriver au port vers 13h où sont déjà Philéas et Abalone qui nous accueillent et prennent nos amarres.
Echange d’informations, les douaniers puis la police de l’air et des frontières (la PAF) viennent contrôler nos papiers et ceux du bateau. Tout se passe dans une ambiance cordiale.
Nous déjeunons rapidement avant d’aller faire un tour en ville non sans avoir pour certains, dont Paul ne fait pas partie, sacrifié à l’occupation prioritaire consacrée à Saint Internet. Tout est assez morne et très peu animé. Tout le monde nous dit que la population est allée à la grande fête des dunes sur l’île de Langlade. Sans doute mais quand même cela ne respire pas l’activité débordante.
Retour à bord. P’tit Mousse et Eraünsia arrive en couple. C'est-à-dire qu’Eraünsia, moteur arrêté étant à court de gasoil, a été pris à couple par P’tit Mousse qui l’a amené au port.
Tout le monde est là pour les accueillir et commenter l’évènement
.
En fin d’après midi Nous prenons un verre sur Philéas, le premier arrivé.
Nous partons ensuite tous les quatre pour aller dîner en ville en jetant un coup d’œil sur notre bateau amarré avec les autres.
Hélas partout on nous pose la même question : avez-vous réservé ? Non, désolé nous sommes complet ! A force de chercher nous trouvons aux faubourgs de la ville ce qui est annoncé comme une pizzeria et qui en fait ne travaille qu’à la commande extérieure et bien sûr le pizzaïolo est parti. Les deux serveuses très gentiment nous propose un sandwich maison baptisé « sous –marin » que nous prenons et mangeons en route vers le bord et qui s’avère particulièrement infect. De retour à bord nous rinçons ce sous-marin avec un peu de désinfectant écossais.
26 juillet. St Pierre
La nuit a été fraîche. Régis le lève tôt va dès l’aube aux sanitaires pour monopoliser la machine à laver et faire la lessive du bord.
Les locaux nous disent que les années précédentes il faisait 25°C à la même période de l’année. Malheureusement il a fallu que l’on vienne l’année où il ne fait pas plus de 15°C au plus chaud de la journée.
Nous prenons notre petit déjeuner avec les croissants que Régis est allé nous chercher à la pâtisserie.
Diadem arrive en milieu de matinée et se met à couple sur notre tribord. Hubert et son équipage, ils ne sont plus que trois semblent en forme.
Michel va faire un jogging, Régis et Philippe vont se sanctifier à la cathédrale et prier pour les mécréants qui ne les accompagnent pas, Paul va faire des courses pour le repas de midi en prenant quelques photos de la ville toujours aussi calme que la veille.
Tout le monde se retrouve à bord. Paul et Michel se mettent au piano pour une préparation du repas à quatre mains : avocats, steaks, pommes de terre sautées, salade, camembert et fruits. Paul prépare même des rosées des prés que lui a offerts Stéphane, le copain local qu’il s’est fait ce matin en discutant sur le quai.
Denys de P’tit Mousse passe pour nous dire qu’il a réservé au restaurant pour ce soir et se joint à nous pour le ti punch dominical. Rien de tel pour réchauffer l’atmosphère.
Dans l’après midi, Philippe notre mécanicien s’attaque au changement des filtres à gasoil du moteur et à la vidange en vue de la traversée aidé par Michel et Paul.
Une bonne chose de faite pour le retour à Toulon.
La fraicheur retombe en fin d’après midi et Paul va aller au bout du quai au son bureau Hi tech où la liaison Wifi est meilleure et se geler le temps d’envoyer le blog ce qui prend environ une heure.
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