De Boca Chica à Barrahona

22 mars 2015

Blog 7

19 mars Marina Zar Par

A 8h00 JeanPaul Elizon arrive avec son barda pour embarquer. Nous contactons Rico pour avoir notre Despacho. Il nous dit que nous ne pouvons l’avoir que le jour du départ c’est à dire demain même si nous partons à 6h du matin. A 10h nous partons vers CSanto Dominguo à quatre avec Franqui notre chauffeur attitré. Jean-Paul reste à bord ayant déjà fait la visite. Visite du quartier colonial très espagnol et avec la présence des Colomb père et fils très fréquente.

Journée de visite également pour les écoliers que nous rencontrons partout dans la matinée. Puis après quelques emplettes déjeuner au restaurant en bord de mer conseillé par Franqui.

Nous récupérons notre taxi place de la cathédrale pour rentrer à la Marina. Alain et Dominique bouclent leurs valises et ce sont les adieux. Chantal est toute triste de rester seule à bord sans amie à qui parler.

Le soir nous nous retrouvons pour un dîner « carbet » comme dit Hubert notre GO. Il y a les équipages de 5 bateaux Medhermione : Diadem, Bellatrix, Aldébaran, Eraünsia et Embellie. Ambiance sympa, le Ti-punch aidant. Hubert en profite pour rappeler les consignes.

20 mars Appareillage de Zar Par

Le matin à 9h Paul part vers la Romana toujours avec le même chauffeur pour récupérer le génois. Arrivé à 10h15, les ouvriers terminent les dernières coutures. Après avoir réglé une note assez salée, retour vers la Marina. Arrivée à 12h15. Malheureusement le militaire qui délivre le « despacho », le fameux document permettant de naviguer dans les eaux de la République Dominicaine, voyant que le Capitan n’était pas là est parti disant qu’il reviendrait à 12h30. Il arrive en effet peu après mais repart car il n’a pas pris le bon papier semble t’il.

Pendant ce temps le génois est mis en place avec l’aide de Alain Coureau de Embellie et Erich Bachellerie de Aldébaran. Grâce aux « couilles de chat » d’Alain, la ralingue du génois s’introduit facilement dans la rainure, préalablement vaselinée, de l’étai et le génois est hissé sans difficulté. Le génois est ensuite roulé et sera prêt à l’emploi.

Peu après, notre militaire revient accompagné de quatre autres personnes qui montent à bord pour inspecter. Paul peut enfin voir le fameux papier pour s’apercevoir que le nom du bateau est mal écrit Velatrix pour Bellatrix et que la liste d’équipage composée d’irlandais. Remarque est faite aux nombreuses autorités qui repartent, sans se précipiter, corriger le document. Nous en profitons pour prendre notre déjeuner. Retour de la bande avec un papier sur lequel le nom du bateau est correct mais avec toujours les irlandais sur la liste d’équipage. Nous répétons que nous sommes français. Nouveaux départs des comiques qui reviennent plus tard avec encore un nouveau papier. Ils ont corrigé la colonne nationalité pour mettre France mais ont laissé les noms des irlandais avec leur n° de passeport. De plus le n° d’immatriculation du bateau n’a rien à voir avec Bellatrix et la destination n’est pas la notre. Bref en essayant de rester calme, le Capitan part avec eux au bureau de l’immigration pour quasiment leur dicter les corrections à faire. On finit par y arriver et alors que l’on pensait l’affaire terminée le militaire des Coast Guard doit aller faire tamponner le papier au bureau à l’extérieur de la Marina. Encore un peu de patience et l’escadron des autorités revient en force et parmi eux il y en a un qui veut faire du zèle en inspectant le bateau et notamment la cabine avant en jetant un regard suspicieux sur toutes les denrées bio de Chantal. Finalement tout le monde quitte le bord et nous pouvons appareiller à 15h après ce grand moment d’efficacité administrative.

A la sortie de la Marina il n’y a pas beaucoup de fond. Une fois le chenalage terminé, nous mettons le cap sur Barahona. Les voiles sont établies mais au bout d’une heure le vent tombe et nous passons au moteur.

La route se poursuit de nuit sans encombre. Chantal qui étale comme un vrai marin, dort sur les banquettes du carré où cela bouge moins qu’à l’avant. Paul et Jean-Paul se relaient au quart. Jean-Paul n’est pas trop dans son assiette mais tient le coup. Quelques bateaux au loin et les étoiles dont la croix du Sud, pour compagnie. Nous avons la mer de l’arrière avec un peu de houle ce qui fait rouler le bateau mais pas autant que durant le passage de Mona. A 2h du matin une vibration anormale se produit sans que l’on puisse identifier son origine. Ce n’est pas le moteur lui-même, alors est-ce l’arbre d’hélice qui est gêné par quelque chose qui se serait pris dans l’hélice ? Mystère ! Nous réduisons le régime du moteur, les vibrations diminuent et la route se poursuit à allure réduite. Ce n’est pas trop ennuyeux car nous sommes un peu en avance sur le PIM.

Beau lever du soleil à 6h45. Nous approchons de Barahona. Début de chenalage vers le mouillage que nous avons du mal à repérer. Nous nous approchons d’un quai que nous trouvons peu accueillant et nous décidons d’aller mouiller. Malheureusement la chaîne est coincée et tendue au maximum. Impossible de la débloquer. Quatre hommes dont un militaire sont arrivés sur le quai et nous font signe. Sans doute les autorités qui nous accueillent. Nous nous rapprochons et ils nous disent d’aller au fond de la baie au nord où nous découvrons un mini club nautique où sont accostés trois bateaux dont une quasi-épave. Guidés par les autorités ayant rallié en voiture, nous accostons un bout d’étrave entre deux bateaux.

Aussitôt la fin de l’amarrage, les autorités montent à bord et demandent le Despacho, l’acte de francisation et les passeports. Tout se passe bien, nous leur offrons une bière qu’ils ne consomment pas sur place car elle n’est pas fraîche.

Nous nous mettons au travail pour débloquer la chaine d’ancre coincée dans le guindeau à la suite. Alain a du la mettre à poste trop rapidement sans laisser de mou à la chaîne lors de notre appareillage de la Saona.

Ensuite inspection de coque pour voir s'il n'y a pas un bout dans l'hélice qui aurait pu provoquer les vibrations de cette nuit. L'hélice est claire et tourne correctement. Le mystère reste entier.

Après son bain Paul soigne ses différentes écorchures au genou et à la plante des pieds.

Après une sieste réparatrice nous nous attaquons au complément de plein avec les bidons de gazoil. Opération délicate si nous ne voulons pas en renverser du gazoil sur le plan d’eau. Les bidons seront remplis demain à la station service.

Nous partons à terre faire un tour en ville. La ville est connue pour son industrie sucrière à partir de la canne à sucre.

A partir du « Malecon » on peut apercevoir notre bateau accosté au mini club nautique de la ville et nous pouvons rencontrer la jeunesse locale.

22 mars Club nautique de Barahona

La nuit a été bercée dans sa première partie par la musique plein pot de l’autre côté de la baie. Musique interrompue par une averse solide à 1h du matin.

Au petit jour les moustiques attaquent en escadrilles.

Paul complète l’eau du réservoir arrière à partir de bouteilles rempli au robinet du Club. Rajouté 35 litres.

Nous partons à 10h30 en taxi à la station service pour remplir les bidons de gazoil et passer au super mercado. Retour à bord et départ vers le marché local haut en couleur un petit tour en ville et un déjeuner au restaurant considéré comme le meilleur de la ville en attendant d'aller chercher à 16h notre fameux Despacho à la Comandaria.